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13 juillet 2015

Pas toujours facile, la vie.

Ouain. Pas toujours facile, la vie.

J’suis allé voir Ego Trip ce week-end, dont l’histoire se passe en Haïti. Beau petit film, bien sympathique… genre « film d’été » comme on les aime. Le film est surtout axé sur la situation de la pauvreté là-bas, pire que jamais depuis le tremblement terre, mais aussi sur les déboires d’une vedette québécoise déchue qui s’en va là-bas pour se refaire une image, et qui en arrive à se retrouver lui-même… Typique, mais efficace. J’étais donc dans la piscine hier après-midi, et j’repensais à ces images de pauvreté, et je me disais que c’est vrai que la vie n’est pas toujours facile quand on y pense…

Prenez-moi par exemple : à ce moment précis, je réalisais que  j’avais oublié de mettre ma casquette avant d’entrer dans l’eau, et j’devais donc me mouiller les cheveux avec l’eau fraîche de la piscine à chaque 5 minutes pour pas me cramer le coco. Pis là, à chaque fois, des gouttes tombaient dans mes lunettes de soleil, et j’avais rien pour les essuyer. Tsé, ça fait comme des p’tits spots quand ça sèche… J’me demandais : mais pourquoi ça m’arrive, à moi?

Pis malgré que l’eau était à 80*F, sur le coup en entrant dans la piscine c’était vraiment pas chaud; parce que juste avant j’avais gonflé les matelas pour que les enfants s’amusent, et je l’ai fait au gros soleil, parce que les matelas sont trop gros pour être gonflés en dedans (on a une piscine de 20 pieds, faut bien la remplir…). Donc après plusieurs minutes de gonflage ma peau avait eu suffisamment le temps de réchauffer, et là j’la replongeais au froid, brrr. Je dis « replonger » parce que juste avant de sortir dehors, à l’intérieur elle était bien froide, grâce à l’air climatisé central. C’est ben plaisant ces machines-là, mais comme l’air froid sort de partout dans la maison, c’est froid partout égal, donc aucune zone où on peut se réchauffer vraiment. Tellement que j’hésite parfois à aller dans la piscine… tsé, les contrastes de température, le rhume pis toute.

Le pire c’est quand je vais au sous-sol, vers mon réfrigérateur à boisson. Notre ancien appareil qui sert maintenant qu’à refroidir tout ce qui se boit et qui a de l’alcool. Essentiel en ces temps vous me direz? Certainement Madame. Le truc c’est qu’au sous-sol, c’est toujours frais d’avance, et comme l’air chaud a la propriété physique de monter, avec la clim au sous-sol c’est parfois « plus-que-confortable ». Presque « trop » confortable. Nus pieds, c’est à peine tolérable. Juste le fait de se promener entre le sous-sol et le rez-de-chaussée, on sent la différence. Ta chaleur corporelle est comme toute débalancée à chaque bière que tu vas chercher. Quand tu remontes en haut, il fait légèrement plus chaud, mais ta main, elle, est bien froide.

Pis quand ma température recommence à se stabiliser, qu’est-ce qui arrive? Ben oui… C’est le temps de partir les brochettes de bœufs marinées sur le BBQ. Donc je ressors dehors, à la grosse humidité sale, avec encore une bière froide en main et je me tiens torse nu, devant les flammes du propane qui brûle (les contrastes, vous me suivez?). À l’occasion, y’a un p’tit crépitement de gras brûlant qui explose et qui m’atteint le chest. Vous la visualisez, la souffrance?

Même hier soir en me couchant, la gros misère noire me poursuivais jusque dans mon lit. Devais-je laisser la climatisation fonctionner, ou l’arrêter et ouvrir les fenêtres  pour m’endormir  en écoutant les grillons? Au pied du mur, j’ai fait un choix qui pèse maintenant lourd sur ma conscience; j’ai laissé la clim, pis j’ai ouvert la fenêtre.

Non Madame, c’est pas toujours facile, la vie.