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9 octobre 2012

Apocalypse Now


Ce week-end on a été invités à une fête d’enfants dans un centre d’amusement intérieur, le Funtropolis. Toute qu’une expérience. Faut que je vous en parle.

Premièrement, la première chose qui frappe au yeux, et c’est pas peu dire, c’est les couleurs. Criss que y’en a ben trop. Le tapis est bariolé de ronds de toutes les couleurs qui se chevauchent, les escaliers sont peinturés, les jeux sont multicolores… bref vous voyez le topo. Les enfants viennent juste de passer la barrière de sécurité (oui… je vous en parlerai plus loin), que leurs pupilles se dilatent et que leur pouls commence à accélérer.

Là tu te diriges ensembles vers une table pour accrocher les manteaux, et sans aucune pudeur qu’est-ce qu’on fait? On-enlève-nos-souliers.  Tout le monde nu-bas su’le tapis sale. Wou-hou. Ça va t’être plaisant. Les enfants spottent déjà leurs jeux, comme un chasseur choisissant sa proie.

Premier « enclos » de mongols où on se dirige : l’arène aux balles. Comment je vous expliquerais bien; c’est comme une zone où on enferme une gang de débiles avec des centaines de balles en mousse semi-dures, une vingtaine de canons à air comprimé médiévaux, et des passerelles aux 200 escaliers. Là, c’est la guerre. Oubliez-ça l’Irak, le Koweit… On est dans Apocalypse Now. Ta juste le temps de franchir le rideau en plastique de boucherie qui t’arrache un œil en passant que Paf! Un balle s’a yeule! Là tu cherches le p’tit criss qui t’a explosé la face, mais y sont comme des ninjas, sont ben trop vites les p’tits tabarnacs.

Pis c’est pas long que tu comprends pourquoi sont vite de même. La madame (sous-entendre jeune ado pré-pubère) appelle ta gang au micro, en disant que c’est l’heure du gâteau. Bell idée de cave. Eu-pho-rie dans la basse-cour. Là tu retournes à ta table, en triant tes enfants de ceux qui suivent juste pour la gâteau, pour te rendre compte que comme entrée au plat principal, on sert des chips et du popcorn. Avec quoi on arrose ça ma championne? Pourquoi pas un pichet de Kool-aid fluo, hein? Les p’tits se bourrent la face, font le plein de sucre, se crainkent (nouveau mot, oui, je sais), et quand sont sur le bord du coma diabétique arrive le fameux plat de résistance : un sompteux gâteau au chocolat ben plein de crémage. Parce qu’on manquait de sucre. Évidemment, avec encore du Kool-Aid. Parce que du lait ça diluerait le plaisir…
Là l’enfant fêté essaye de déballer ses cadeaux tant bien que mal, les mains qui shakent d’une proche overdose, mais les ti-amis se peuvent pus d’attendre eux-autres; ils sont en train de manger le banc tellement y’ont hâte de retourner jouer.

Pour les relaxer un peu, on se tape une belle game de mini-put dans le noir avec des black-lite pis des genres de lunettes 3D qui rendent juste la vision floue. M’a te dire, pas besoin leur dire de frapper la balle, ça r’vole en criss. J’ai jamais fait un 9 trou en si peu de temps. On a brûlé le tapis à quelques endroits je crois.

Évidemment y’a les trampolines pour trasher un brin, les glissades qui vont ben trop vite, et les tunnels de 20 étages dans lesquels ton enfants peut disparaître facilement pendant 2 heures. Les miens, je leur ai fait un sac à dos de survie… au cas où.

Le jeu qui m’a fait le plus rire c’est une pièce avec des lasers, à la mission-impossible, où tu dois passer sans les toucher. Criss, y’on d’la misère en rester en place sans sauter; la game est pas encore commencé que ça bip de partout. Pis l’autre à côté avec des lumières qui allument sur les murs, et qu’on doit fermer le plus vite possible. 6 contre 6 dans 10 pieds carrés, éclairé par des black-lite bien-entendu. Boom poteau!

Évidemment, pour te faire filer cheap, y’a des machines à boule partout avec des p’tit manèges de centre d’achat payants. Comme ça a couté une paye pour entrer là, pas question de jouer là-dedans. De toute façon, ils y vont quand même, tellement speedés qu’ils pensent que le manège bouge. Pis y’a un beau comptoir, à côté de la fontaine d’eau, où on vend des osti de gogosses d’la cabane à sucre.

Quand tout le monde est ben brûlé, les oreilles qui sillent comme après un show de death metal, on se dirige vers la sortie. Et là t’as un drôle de feeling, car le gnome à la réception doit peser sur un bouton pour que la lumière vire au vert et que la porte grillagée débarre. Il te donne l’autorisation de quitter. Tu es en permission.