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9 octobre 2012

Apocalypse Now


Ce week-end on a été invités à une fête d’enfants dans un centre d’amusement intérieur, le Funtropolis. Toute qu’une expérience. Faut que je vous en parle.

Premièrement, la première chose qui frappe au yeux, et c’est pas peu dire, c’est les couleurs. Criss que y’en a ben trop. Le tapis est bariolé de ronds de toutes les couleurs qui se chevauchent, les escaliers sont peinturés, les jeux sont multicolores… bref vous voyez le topo. Les enfants viennent juste de passer la barrière de sécurité (oui… je vous en parlerai plus loin), que leurs pupilles se dilatent et que leur pouls commence à accélérer.

Là tu te diriges ensembles vers une table pour accrocher les manteaux, et sans aucune pudeur qu’est-ce qu’on fait? On-enlève-nos-souliers.  Tout le monde nu-bas su’le tapis sale. Wou-hou. Ça va t’être plaisant. Les enfants spottent déjà leurs jeux, comme un chasseur choisissant sa proie.

Premier « enclos » de mongols où on se dirige : l’arène aux balles. Comment je vous expliquerais bien; c’est comme une zone où on enferme une gang de débiles avec des centaines de balles en mousse semi-dures, une vingtaine de canons à air comprimé médiévaux, et des passerelles aux 200 escaliers. Là, c’est la guerre. Oubliez-ça l’Irak, le Koweit… On est dans Apocalypse Now. Ta juste le temps de franchir le rideau en plastique de boucherie qui t’arrache un œil en passant que Paf! Un balle s’a yeule! Là tu cherches le p’tit criss qui t’a explosé la face, mais y sont comme des ninjas, sont ben trop vites les p’tits tabarnacs.

Pis c’est pas long que tu comprends pourquoi sont vite de même. La madame (sous-entendre jeune ado pré-pubère) appelle ta gang au micro, en disant que c’est l’heure du gâteau. Bell idée de cave. Eu-pho-rie dans la basse-cour. Là tu retournes à ta table, en triant tes enfants de ceux qui suivent juste pour la gâteau, pour te rendre compte que comme entrée au plat principal, on sert des chips et du popcorn. Avec quoi on arrose ça ma championne? Pourquoi pas un pichet de Kool-aid fluo, hein? Les p’tits se bourrent la face, font le plein de sucre, se crainkent (nouveau mot, oui, je sais), et quand sont sur le bord du coma diabétique arrive le fameux plat de résistance : un sompteux gâteau au chocolat ben plein de crémage. Parce qu’on manquait de sucre. Évidemment, avec encore du Kool-Aid. Parce que du lait ça diluerait le plaisir…
Là l’enfant fêté essaye de déballer ses cadeaux tant bien que mal, les mains qui shakent d’une proche overdose, mais les ti-amis se peuvent pus d’attendre eux-autres; ils sont en train de manger le banc tellement y’ont hâte de retourner jouer.

Pour les relaxer un peu, on se tape une belle game de mini-put dans le noir avec des black-lite pis des genres de lunettes 3D qui rendent juste la vision floue. M’a te dire, pas besoin leur dire de frapper la balle, ça r’vole en criss. J’ai jamais fait un 9 trou en si peu de temps. On a brûlé le tapis à quelques endroits je crois.

Évidemment y’a les trampolines pour trasher un brin, les glissades qui vont ben trop vite, et les tunnels de 20 étages dans lesquels ton enfants peut disparaître facilement pendant 2 heures. Les miens, je leur ai fait un sac à dos de survie… au cas où.

Le jeu qui m’a fait le plus rire c’est une pièce avec des lasers, à la mission-impossible, où tu dois passer sans les toucher. Criss, y’on d’la misère en rester en place sans sauter; la game est pas encore commencé que ça bip de partout. Pis l’autre à côté avec des lumières qui allument sur les murs, et qu’on doit fermer le plus vite possible. 6 contre 6 dans 10 pieds carrés, éclairé par des black-lite bien-entendu. Boom poteau!

Évidemment, pour te faire filer cheap, y’a des machines à boule partout avec des p’tit manèges de centre d’achat payants. Comme ça a couté une paye pour entrer là, pas question de jouer là-dedans. De toute façon, ils y vont quand même, tellement speedés qu’ils pensent que le manège bouge. Pis y’a un beau comptoir, à côté de la fontaine d’eau, où on vend des osti de gogosses d’la cabane à sucre.

Quand tout le monde est ben brûlé, les oreilles qui sillent comme après un show de death metal, on se dirige vers la sortie. Et là t’as un drôle de feeling, car le gnome à la réception doit peser sur un bouton pour que la lumière vire au vert et que la porte grillagée débarre. Il te donne l’autorisation de quitter. Tu es en permission.


20 septembre 2012

Ma liste...


Ouf! Ça fait un bail que je n’ai pas écrit. J’vous avais pas abandonné, rassuréez-vous, c’est juste qu’il est arrivé un truc important : l’été. On veut tellement profiter de chaque rayon de soleil, de chaque brin d’herbe, de chaque journée assez chaude pour se baigner, que d’écrire mes pensées me semblait plus futile tout d’un coup. Mais à mesure que notre ami « le froid » se pointe le bout du nez, on dirait qu’on se remet à avoir besoin de chaleur, des gens, et même de communiquer.

Ce qui me stimule aussi pour écrire, c’est de lire des gens qui écrivent. Un peu comme de jouer au cartes; jouer au « solitaire » ça m’amuse pas du tout, mais une bonne partie de « Trou de cul », c’est toujours sympathique! J'adore lire les blogs des gens qui m'entourent.

Y’a justement l’amie Sophie qui s’est mise à l’écriture, et ça m’inspire. Son blog est très intéressant d’ailleurs, je vous invite à le lire : http://blogue38.blogspot.ca/ . Elle demandait récemment qu’on lui propose des sujets, alors j’ai proposé qu’elle liste les 10 choses qu’elle aimerait réaliser avant ses 50 ans. Et voilà que ça l’a déprimé, bien malgré moi! En guise de punition, je m’inflige donc le même processus. Pour les besoins de la cause, je me suis concentré que sur moi, égoïstement, sur mes petits rêves personnels, parce que je ne prends pas souvent le temps de le faire, et donc je ne tiendrai pas compte de ce que je veux avoir accompli dans mon couple ou avec mes enfants… Voici à première vue ce que j’aurai à faire dans les 15 prochaines années, dans le désordre.
  1. Premièrement, maîtriser l’art de la photographie et mon appareil Reflex, et donc devenir un très bon photographe amateur…
  2. Avoir payé ma maison et ne plus avoir de dette, question d’avoir une belle liberté.
  3. Faire un road trip comme l’ami Stéphane et visiter les parcs nationaux américains et canadiens. Peut-être même en VR, ça serait rigolo, comme dans le film de Robin Williams.
  4. Avoir campé dans tous les Parcs Québec de la SEPAQ. Sauf peut-être ceux de Pingaluit et Kuururjuaq, c’est un peu loin pour mon trailer pis y’a ben d’la bibitte, mais bon, on verra…
  5. Être en meilleure forme physique à 50 ans que je ne le suis aujourd’hui. Mon beau-père a dépassé les 50 ans y’a déjà un bail, et il est encore mieux shapé que moi… tsé… c’est dure sur le moral…
  6. Manger une pizza ou un spaghetti avec ma blonde et mes enfants quelque part en Italie. Ou peut-être bien un pizzaghetti, tiens…
  7. Ici je vais copier Sophie : non pas de souffler du verre, ça me servirait pas à grand-chose à part faire mes propres bouteilles de bière, mais plutôt d’écrire un livre. Ça fait longtemps que j’y pense, je n’ai juste pas trouvé de sujet… Peut-être un livre sur le syndrome de la page blanche...
  8. Être resté entourés des merveilleux amis qui sont dans ma vie. Il reste même peut-être quelques places de disponible, juste à soumettre votre candidature…
  9. Peut-être bien avoir une moto, genre Harley, et sillonner le Québec. Mais faudra que le point #2 soit réglé avant…
  10. Je me laisse ici une case vide, pour toute bonne chose de génial qui pourrait m’arriver. Faut bien prévoir un peu de temps pour l’imprévu…
Voilà. Pleins de choses pas trop compliquées, comme je les aime.
On s’en reparle dans 15 ans…

12 juillet 2012

Allons à la plage

Y’a pas si longtemps j’vous parlais d’une visite faite à la cabane à suce, et surtout de mon admiration pour l’endroit au charme bucolique. Et bien y’a un autre endroit dont la visite me procure toujours autant de bonheur, tout en réveillant d’étranges souvenirs d’enfance que j’avais enfouis, avec peine et bien profondément, et j’ai nommé « la plage ». On est allés en famille récemment passer une journée à la plage du Parc national de la Yamaska, dans le coin de Granby. On connait le parc pour y avoir déjà campé, et on a choisi d’y aller passer la journée car la température était idéale et c’est pas trop loin de la maison.


Première surprise du jour, le prix d’entrée. Non seulement tu payes pour chaque individu, mais tu dois aussi payer pour l’auto. Tsé j’comprends que c’est pour entretenir le parc, mais c’est pas comme si mon char allait lui aussi en profiter. Bref ça a couté presque 30 dollars pour la journée. Et là entendons-nous, on n’est pas arrivés là à 8h le matin au chant du merle pour repartir au crépuscule; on est arrivés vers l’heure du diner au chant des mouettes et on est repartis bien brûlés vers les 16h. Mais bon, c’est quand même moins cher qu’une journée au parc aquatique.


Y’a plusieurs trucs qui me fascinent de la plage. Premièrement peu importe où tu es, à peu de détails près, c’est toujours à peu près la même ambiance. Y’a toujours comme une odeur de noix de coco, de charbon de bois et de chips au BBQ qui flotte. On se dépêche en arrivant, les bras surchargés et en feu d’avoir traîné la glacière trop remplie sur 2 km, pour trouver une table avec un peu d’ombre, pas trop loin de l’eau, et surtout avec pas trop de caca d’oiseau dessus. Ensuite, c’est l’étape du crémage. On se met en bédaine, et on se beurre de long en large, un peu sur les hautes à cause du « vent du large ». Pis comme on n’a rien pour se laver les mains, aweille un p’tit coup sur le costume, il va se laver quand on va aller à l’eau.

Vient ensuite toujours la même question : le monde à l’entour de notre table y’ont tu l’air assez clean pour qu’on aille tous à l’eau en même temps sans surveiller notre stock? Oui parce que si y’a une place où y’a des bizarres en masse, c’est bien à la plage. À commencer par les « Rémi ». Tsé ces enfants abandonnés par leurs familles et qui s’incrustent à la tienne toute la journée sans invitation? Si tu leur demande où sont leurs parents, ils te pointent un endroit flou où y’a plein de monde, alors tu ne sais pas trop. Tu finis presque par les nourrir parce que t’as aucune idée depuis quand ils sont sur la plage et si quelqu’un, quelque part, les recherche. Ils sont faciles à reconnaître, ils tournent toujours à l’entour de la table en bedaine quelques minutes comme une mouette, et saisissent la première occasion pour se mêler à la conversation.

Y’a toujours beaucoup d’ethnies aussi à la plage. Et c’est drôle la différence de culture de comment on voit ça un pic-nic. Tsé, nous autres, blancs francophones, un BBQ, ça se fait dans une cour de maison en banlieue. Quand on va à la plage on part léger, avec des sandwichs dans des ziplocs, des ti-légumes coupés en bâton, un sac de raisins pré-lavés pis des chips. Mais pas eu autres : la cour arrière, ils la déménagent au complet sur la beach, incluant le BBQ. Si té ben chanceux selon la direction du vent, t’as même la boucane de leur gril au charbon directement dans la face toute la journée. Parce qu’ils partent ça tôt en criss un BBQ eux-autres, y’ont des rotis à faire cuire. Ils viennent à la plage juste parce qu’ils sont tellement nombreux que ça entre pas dans une cour. Le pire c’est que bien souvent y’en a pas un maudit d’la gang qui se baignent, sont toujours habillés en long…


Parlant d’habillement, on en voit vraiment de toutes les couleurs hein? Des femmes aux jolies courbes très peu vêtues, mais surtout plein d’autres aux courbes plus nombreuses qui auraient pu se garder une p’tite gêne. Des dames de 55 ans trop bronzées qui ont arrêté de compter leur âge pis de mettre de la crème à 30 ans, pis des ados avec des bermudas molles qui arrêtent aux chevilles. T’as bien sûr notre gang du BBQ du mondial des cultures en toges, pis les garde-parc avec un polo vert-flux et des bermudas beige attachées trop haut.

Y’a aussi parfois des belles p’tites activités d’organisées. Nous on a eu droit à une pièce de théâtre de marionnettes; assis en plein au soleil sur des grosses roches brulantes pendant une demi-heure, où la garde-parc avec les shorts trop montées est cachée derrière un rideau et nous fait un speech avec une vieille marionnette usée et sans changer sa voix sur l’importance de pas nourrir les mouettes du parc. Pardon, les « goélands à bec argenté »; Les mouettes c’est dans les McDo qu’on les retrouve. Tsé j’sais pas, parle moi des origines du parc, de la formation du lac, mais pas de la survie des mouettes bâtard!

Mais le pire, à part le moment inévitable où tu cours nus pieds dans l’herbe et que tu pilles sur une roche, je pense que c’est les « zones chaudes » dans l’eau. Tsé y’a juste à la plage que tu peux vivre ça, d’entrer dans l’eau et se sentir des zones plus froides et d’autres plus chaudes. Bizarrement, vous remarquerez qu’en amont de la zone chaude y’a toujours quelqu’un avec de l’eau jusqu’au cou, même si yé dans le pas creux, et avec le visage décontracté… Pis où cé qu’on reste tout le temps? Dans la zone chaude, bien entendu…


Question de resto dans le créneau, à la plage faut juste que tu souhaites de ne pas avoir un numéro 2 à faire. Parce que les toilettes d’la plage, c’est pas le ritz hein? Y’a toujours comme un genre de p’tit sable mouillée et gluant partout sur les planchers… et même parfois sur les murs. Si té ben mal pris, oublies pas tes gougounes, vas-y surtout pas pieds nus, dieu sait ce que tu pourrais ramener chez vous…


Bien entendu, qui dit plage dit « life-guards ». Mais chez nous, c’est pas ceux du genre Alerte à Malibu comme aux states, mais plutôt des jeunes de 14 ans sans tonus et bien blasés à qui je ne confierais même pas mon char pour aller le parker. J’pense qu’ils sont là juste pour faire peur aux mouettes…


Mon meilleur moment de la journée c’est quand tout le monde est ben brûlé par le soleil, les yeux bien secs et pleins de sables, qu’on retourne à l’auto qui était au soleil toute la journée avec les vitres montées, et qu’on entame le retour. Évidemment tout le monde s’endort, pis té le seul cave qui doit combatte le sommeil en conduisant au gros soleil, en écoutant les remotes d’un asbeen de la radio qui est en direct de chez Brault et Martineau. Ensuite t’arrives chez vous, pis au moment que t’as juste le goût d’aller t’écraser sur le divan, les p’tits se réveillent frais et dispos, ont vraiment faim et te demandent « qu’est-ce qu’on fait à soir? ». Hé misère...


12 juin 2012

Le focus


Je ressens un profond malaise présentement en raison de la tournure de la "crise étudiante".

Malaise parce que ce dont on parle le plus, ce n’est pas de l'inaction du gouvernement, ou du point de vue plutôt ambiguë des différentes associations étudiantes, mais plutôt du travail des policiers. On détourne notre attention du vrai problème, pour des raisons de marketing. On attire le focus sur la violence, pour vendre du journal et augmenter les cotes d’écoutes. Parce que la politique à proprement dit, ce n’est pas ce qu’il y a de plus émoustillant, on s’entend.

Est-ce correct que les gens manifestent? Oui. Est-ce possible et normal que dans la tourmente il y ait des abus d’un côté comme de l’autre? Pense que oui.

Les policiers, comme les manifestants, sont humains. Humains. Qui dit humain, dit émotions. Et c’est plus que normal d’avoir des émotions quand on travaille en surtemps depuis des mois, stressé d’être blessé à chaque instant, et de pas savoir à quelle heure on va pouvoir rentrer ou passer chercher les enfants. Pas des semaines. Des mois. Ils sont hommes, femmes, mères et pères de famille, qui passent plus de temps à recevoir insultes et projectiles en tout genre que de temps avec leurs proches ou leurs enfants.

Évidemment c‘est bien plus facile et bien moins compromettant de fesser sur la police qui, par engagement, se doit de rester « politically correct », que sur des manifestants qui revendiquent une liberté d’expression sans aucune contrainte. J’aimerais bien qu’un journaliste suivre des policiers pendants quelques jours pour voir la situation à travers leurs yeux. J’vous garantis qu’on aurait un tout autre portrait de la réalité, et pas moins intéressant.

Moi je lève ma casquette bien haute à tous ces agents de la paix qui essaient tant bien que mal, sans aucune marge d'erreur allouée, de garder un minimum de civilité dans ce chaos dont ils ne sont aucunement responsables. Tsé, j’suis pas un fin stratège politique, mais j’pense que ce n’est pas en crachant sur la police qu'on va changer positivement les choses, mais c'est en votant. Y’a eu des élections dans un conté en fin de semaine et quel pourcentage des gens ont manifesté leur mécontentement et ont utilisé leur droit de vote: 25%. Et après ça sort dans la rue avec des chaudrons…

Gardons le focus.

15 mai 2012

Le criss de Gelato

Y’a une nouvelle mode dans les crémeries et cafés qui m’énerve, et je parle du maudit Gelato. À date honnêtement, bien que ce soit moins gras, plus dense et supposément plus savoureux (ce qui est très relatif d’ailleurs), je n’y trouve absolument aucun intérêt, en particulier en amenant les enfants à la crémerie.


Premièrement, y’a ben trop de choix! Les enfants passent 2 heures devant le criss de comptoir à se demander ce qui peut bien être meilleur entre chocolat-moka, chocolat au lait, chocolat Oréo, truffes au chocolat et… chocolat. On sait bien, ils décorent leur comptoirs comme si c’était une exposition du Louvre, avec des objets, des fruits, etc. Osti, c’est d’la crème glacé bâtard! Ramenez-moi dont les bonnes vieilles 6 cruches en plastique blanc de dure aux pistaches-chocolat-vanille-cerises-gomme balloune et érable, pis la bonne vieille machine à molle twisté, vous allez voir que ça va rouler! Pis le pire c’est qu’ils font exprès pour que tu restes là longtemps; une fois que les p’tits se sont décidés, on commande les bols pis la madame nous dit avec son sourire diabolique « vous avez droit à 3 saveurs dans cette grosseur de bol là »! Criss, ils viennent de se décider là, farme ta yeule!

Deuxièmement, le prix! L’autre jour ça m’a couté presque 9$ pour deux mini-bols en plastique du Dollorama avec une louche de gelato. Avec ça j’aurais pu nous payer un banana-split à la molle tellement gros qu’on aurait mangé toute la famille dessus, pis y’en aurait resté pour les mouettes! J’ai même pas osé prendre quelque chose pour moi, j’avais peur de devoir aller piger dans le compte d’études des enfants!


Pis c’est quoi les p’tits cuillères de fif qu’ils nous donnent pour manger ça, hein? Non seulement ils nous volent, mais ils coupent même sur le plastique! C’est pas une cuillère ça, c’est une pelle de Schtroumphs! J’suis sûr que c’est juste pour que t’ai l’impression que t’en avais beaucoup à manger, parce que ça t’as pris 1 heure et demie manger ton p’tit criss de bol.


Côté goût, semble-t-il que c’est plus savoureux le gelato parce que comme c’est moins gras, tes papilles sont moins enrobées, et donc tu goûtes plus. J’sais pas si c’est l’enrobage de mes papilles, mais l’autre jour j’ai goûté à « chocolat à la menthe »; on aurait dit que je venais d’me mettre une boite complète d’After Eight dans la bouche, ça goûtait en tabarnac! Pis après ça, oui parce que dans mon bol y’avait 2 autres sortes, j’avais « érable »… mais ça goutait plus comme « rien à l’érable», ou bien « écorce d’érable ». C’est pas toujours un succès leurs saveurs, hein!

Cher lecteurs, je vous invite tout comme moi à vous lever et à revendiquer haut et fort le retour à nos sources, notre patrimoine gustatif. Vive notre bon vieux Dairy Queen! En l’honneur de tout ceux qui, avant moi, ont consommé notre bonne vieille crème glacée maison, molle ou dure, je porterai fièrement pour quelques temps le carré brun-blanc-rose : vive la napolitaine!

20 avril 2012

Pères d’aujourd’hui

On a de la chance nous, les pères d’aujourd’hui, du moins pour certains, d’avoir la possibilité de s’occuper de nos enfants le matin, avant leur départ pour l’école ou la garderie. Rien à voir avec nos pères qui eux, partaient le matin, café à la main et journal sous le bras, avant même que tout le monde soit réveillé dans la maison, pour passer le pont avant le traffic…


Rien de tel que de commencer sa journée, soi-même fatigué et à moitié endormi, en essayant de réveiller ces deux grosses marmottes qui se plaignent d’être fatiguées, alors qu’elles dorment depuis 12 heures. Moi mon truc : je les prends comme une roche, et je les dompe tel une pipine sur le divan du salon, en ayant pris soins avant d’allumer la télé et d’avoir choisi une émission bien colorée. Inévitablement, leur cerveau se met sur l’automatique et leurs yeux finissent par s’ouvrir pour fixer l’écran… en se plaignant un peu de la lumière excessive émisse par ma 40 pouces HD à DEL…


Ensuite, le gavage. Oui parce que faut que ça mange avant d’aller apprendre ces p’tits bêtes là. Pis comme on n’a pas 2 heures pour se préparer, mais plutôt 45 minutes, on mange en se levant. Et à chaque matin, aussi fidèlement, on te pose la question « mais y’a quoi à manger? ». Moi je ne me bats même plus…. Je dis spontanément « j’te sers la même chose qu’hier et avant hier? » Et assurément, après avoir pris 5 minutes pour se décider, ils te demandent la seule chose à manger que t’as plus en stock, ou bien le genre de truc qui est trop long à faire, comme des crêpes.


Après le déjeuner, vient ensuite le moment magique de les habiller. Tu leur demandes d’enfiler les vêtements que tu as judicieusement choisi dans leur tiroir, en essayer de trouver de quoi qui est ni trop petit parce qu’ils ont trop grandi, ni trop grand parce que ça vient d’un cousin, pas trop propre parce qu’ils vont aller jouer dehors mais pas trop vieux comme s’ils arrivaient de jouer dehors. Le tout bien entendu en ne prenant pas de t-shirt avec une image « trop violente » pour l’école, sans être un souvenir des dernières vacances aux îles de la madeleine... parce que c'est pas assez hot. Pis quand t’es chanceux, ta fille de 4 ans a une espèce d’hypersensibilité corporelle doublée d’un caractère de chien : bref tout son linge l’énarve! Les bobettes l’énarvent, les bas l’énarvent. La veste en dessous du manteau de printemps l’énarve, sa casquette l’énarve, pfffff…..


Vient maintenant le temps de brosser les temps, en essayant de les faire décrocher de la télévision (sous entendez ici « fermer » la télévision). Y’aura évidemment une bataille pour savoir lequel se les brosse en premier, alors que quand ils sont seuls ils refusent d’y aller. Et ensuite ma minute préférée : la lulu. Tsé des cheveux, c’est comme un animal sauvage, ce n’est pas fait pour être attachés. Sauf qu’évidemment tu ne veux pas ramener les poux des paspropres à la maison, donc tu sors la brosse et tu achèves tout le restant de bonne humeur de ta fille en lui tirant les cheveux bien solide, pour attacher le tout avec le même élastique rose que la veille, parce que c’est le seul qui tient pas pire. Pis t’oses même pas essayer une autre sorte de couette, ou d’utiliser une passe ou des barrettes, c’est peine perdue. T’envois ensuite ta fille s’habiller pour partir, pis tu réalises que ça couette est vraiment pas centrée… mais bon, après tout, ça fait « années 80 »…


On sort donc de la maison, après avoir joué à la loterie de « trouve des ti-gants qui matchent » dans le bac d’accessoires trop rempli. T’essais de barrer la porte, ayant dans les mains ton sac à dos, celui du plus vieux, sa boîte à lunch aussi grosse que le sac, le lait d’la plus jeune qui est allergique au lactose, et leurs casquettes parce que l’après-midi il va faire 20 degrés de plus que le matin. Évidemment tu réalises que tes clés sont dans ta poche de gauche, le bord de la main où t’as mis tout le stock pour laisser libre l’autre main... Une fois la porte barrée, tu pries que tes vitres de char n’aient pas de frimas ce matin là, parce que les jeunes vont vouloir absolument t’aider à mal gratter les fenêtres… Ensuite ils s’installent à l’intérieur du véhicule, en exigeant de s’attacher tous seuls… lentement…


15 minutes plus tard, t’es de retour à la maison, après avoir fait un tour de ville entre la garderie et l’école, et tu te stationnes chez toi, pour ensuite aller à pied vers l’arrêt d’autobus, parce que côté traffic, yé trop tard pour prendre ton char… Tu t’assois entre la grosse madame et le tueur à gage, pu d’énergie, en essayant de t’estimer chanceux d’avoir passé un peu de temps avec tes enfants ce matin là…

11 avril 2012

La tendance est au rouge...

J’ai envie de vous parler de rouge ce matin. Mais pas de p’tits carrés, plutôt de ronds… soit les feux de circulation. Il y a à peu près un an, je traversais tout bonnement une petite rue du centre-ville, sur la rouge évidemment parce qu’il n’y avait pas d’autos en circulation. Rien de bien surprenant me direz-vous, c’est plutôt la norme à Montréal. Juste à faire un tour sur Sainte-Catherine pour voir que le piéton est roi.


Mais voilà-tu pas qu’en posant l’orteil sur le rebord du trottoir, rendu de l’autre côté, apparait dans mon champ de vision un poulet dans son bel uniforme, sourire aux lèvres, comme un pêcheur venant de ramener un beau poisson dans son filet.

« Monsieur, venez-ici SVP ». « La lumière là, elle était quelle couleur? »

« euh… Rouge? »

« Ben oui, hein? ». « J’vais prendre vos papiers d’identité SVP ». « Vous allez recevoir une contravention par la poste »

« et bien… que dire… merci… c’est trop… »

Tout d’un coup, j’me suis senti vraiment idiot. J’étais dans la première phase, l’état de choc. J’me sentais comme un ti-cul qui vient de se faire pincer à voler un bonbon au dépanneur. Debout devant tout le monde sur le coin de la rue, attendant mon billet bien gentiment. J’me sentais con de pas l’avoir vu, bien accoté sur le poteau n’attendant que j’enfreigne la loi drette dans sa face. Mais aussi pour le ridicule de la situation; se faire arrêter pour traverser une rue à pied, on a vu pire comme méfait. On ne parle pas ici d’un boulevard à 6 voies, mais bien d’une petite rue pas très passante qui mène pratiquement à un cul de sac. Y’a tellement personne qui tourne sur cette rue que y’a même une traverse de vers de terre d’avril à novembre…

Un fois mon beau billet en main, je me remets en route, un peu légèrement en tabarnac. Rien de plus frustrant que d’aller travailler pour revenir à la maison avec une contravention, devant ainsi une partie de mon salaire à la ville de Montréal. Vous l’aurez compris, j’étais dans le déni. Et là vous aurez compris que je ne parle pas de « Denis » Lévesque…

Ensuite, phase de désespoir : je continuais ma route, m’arrêtant bêtement à chaque lumière rouge, maudissant le retard que j’accumulais, et l’impression d’être le seul cave à attendre sur le coin des rues pour pas se faire chicaner, jusqu’à ce que j’arrive enfin au terminus.

Puis, dans les jours qui ont suivi, j’ai continué de m’arrêter à chaque lumière rouge, inspectant les alentours pour essayer de débusquer le vilain policier caché, persuadé qu’il me traquait à travers la ville, dans l’espoir de doubler ma contravention. J’ai réalisé que ça m’angoissait sérieusement de toujours me demander si je pouvais traverser ou pas, alors je me suis dit « d’la marde », si c’est rouge, et bien j’attends, pis c’est toute. Phase de détachement. Et c’est là que ça a commencé à devenir intéressant.

J’ai commencé par me rendre compte que je ne sauvais pas significativement de temps en bout de ligne. 2 minutes au mieux par trajet. « Big deal ». Ensuite, regardant à chaque coin de rue les gens me dépasser et traverser sur la rouge, je me suis rendu compte qu’effectivement, bien souvent pour ne pas dire « quotidiennement », ils nuisent considérablement à la fluidité de la circulation, risquant même dans plusieurs cas de créer des accidents sérieux… et pour aucune raison valable. J’entrais visiblement dans la dernière phase, l’acceptation.

Je me plais maintenant à regarder chaque semaine des poissons se faire prendre par le vilain agent de la circulation, tout comme moi l’année dernière, et je ne peux m’empêcher de sourire en passant près d’eux… sachant que je vais arriver au terminus bien avant eux. Et comme je marche très vite, genre plus vite que le monde qui marche vite, je rattrape toujours les gens après 1 ou deux coins de rues. Mais le plus étonnant, c’est que je me rends souvent compte que quand les gens arrivent sur le coin de rue avec une lumière rouge et remarquent que je ne bouge pas, ils se sentent bien nerveux tout d’un coup, et n’osent plus bouger. Ils ont l’air de se demander pourquoi je reste là. Ai-je vu quelque chose qu’ils n’ont pas vu? Est-ce un piège? Et dans d’autres visages, on lit clairement la gêne, comme s’ils n’osaient pas être les seuls à transgresser la loi. Comme si c’était moins cool, maintenant qu’ils étaient seuls à le faire. Et ce moment là, c’est mon préféré, car je réalise que de ma petite personne, je peux avoir une certaine influence sur les gens qui m’entourent, aussi minime soit-elle. Après tout, c’est un peu comme ça que les modes sont lancées. Un individu a le courage d’assumer une tenue nouveau genre, et suffit de quelques suiveux pour que la nouveauté devienne une tendance...

Donc pour moi c’est réglé, tenez-vous le pour dit, j’attends mes lumières rouges. Pas parce que j’ai peur de me faire frapper, mais par principe. Parce que si un jour ce système a été mis en place, c’est pour la sécurité de tous. Est-ce que je créerai une tendance? Surement pas, mais j’suis à l’aise avec mon choix. Et après tout, je me tue à dire à mes enfants de pas traverser sur une lumière rouge, faut bien que je m’assume en tant que grande personne…

29 mars 2012

Comme la relish dans un hot-dog…

Hier, un collègue était supposé venir me rencontrer au bureau pour un briefing et ne s’est pas pointé finalement, sans que je sache pourquoi. Bon ok, il est européen, ça a peut-être quelque chose à y voir, qui sait :). Mais c’est vraiment pas grave, rien pour chercher des noises car c’est pas ce dont j’veux vous entretenir, mais il m’a quand même posé un lapin…


« Poser un lapin »… d’où cé que ça peut ben venir cette expression-là, hein? Aucune idée, mais j’adore quand même ça utiliser des expressions de même! On ne sait que trop rarement d’où ça vient vraiment, mais j’trouve que ça met d’la couleur dans une conversation… comme la relish dans un hot-dog. Ça fait plus théâtral, plus « cinéma ». Tirez-vous donc une bûche, vous n’êtes pas sortis de l’auberge!


Comme je disais, y’en a toute une panoplie qui surgissent comme ça dans ma tête de temps en temps, à brule-pourpoint. Je les utilise un peu moins en parlant dans la vie de tous les jours, mais je prends mon pied de les utiliser quand j’écris. Bien entendu c’est en quelque sorte un défi, voir un art d’apprendre à les insérer au bon endroit, au bon moment, et non pas à la va-comme-je-te-pousse. Tout est question de timing. Vous me suivez?


Et ce qui me fascine vraiment c’est que j’ignore pourquoi je les retiens, et pourquoi elles resurgissent comme ça, sans crier gare. Mais je crois que souvent ça vient de répliques de films qui m’ont bien fait rire, essentiellement des films traduits en français de France. Mon idole, pour ceux qui l’ont vu, c’est l’âne dans Shrek. J’adore ses expressions farfelues, qui déboulent une après l’autre, de but en blanc.


Faut quand même être prudent en utilisant ces expressions, car c’est un peu comme d’ouvrir la boîte de Pandore. On croit parfois savoir à tort ce qu’elles veulent dire, et il n’en faut pas beaucoup pour que la conversation soit mal interprétée... Et je ne prétends pas du tout bien connaître toutes celles que j’utilise, au contraire, mais à date ça ne m’est jamais vraiment arrivé d’être mal compris, du moins je crois… j’dois avoir le cul bordé de nouilles.


Bon ben j’vous laisse là-dessus, j’vais aller faire chauffer mon lunch, je crève la dalle.

28 mars 2012

Pour la cause


N’ayez pas peur, je n’ai pas vraiment envie de parler de la crise de l’éducation ce matin. Le rapport opinions/actions est déjà au-delà du raisonnable, n’en ajoutons pas. J’y ferai par contre une petite allusion ici plus bas. J’ai plutôt envie de déblatérer des causes en général…et de vous faire part de mon avis sur la chose, aussi futile fusse-t-il (ça se dit pas vraiment bien, hein?).

Y’a pas une journée où on n’est pas sollicité pour une bonne cause. Sur la rue, au travail, à la télé, la radio, dans les transports, et plus récemment, les médias sociaux. Remarquez que je ne suis pas en train de dire que d’appuyer une cause est mal. Mais y’a 3 choses qui m’irritent en particulier : la surabondance de causes, l’utilisation de cause dans des buts de marketing évident, et aussi ce que j’appelle « l’appui passif ».

Premièrement, y’a tellement de causes aujourd’hui qu’on dirait qu’on en vient à un point où on les mêle toutes. C’est comme rendu juste une mode, voir une obligation d’avoir une cause à promouvoir, ou à soutenir. Tellement que les causes sont à la veille de se solliciter entre-elles. La preuve, les artistes ne peuvent même plus se permettre de ne pas appuyer ouvertement une cause, au risque d’être regardés de travers. Et le pire du nombre élevé de causes, c’est le nombre de fois où on nous demande de donner pour elles. Si je faisais l’exercice de donner de serait-ce que 10$ à chaque fois qu’on me sollicite pour une cause, j’suis convaincu que j’aurai dépensé en un an de quoi me payer de belles vacances, essentielles pour mon bien être et ma santé personnelle. La solution que j’ai donc « trouvé » pour y remédier : J’ai choisi UNE cause, à laquelle je donne un certain montant tous les mois. Ainsi je fais ma part en société, je contrôle mieux le montant que j’attribue annuellement à des dons de charité, et je me permets surtout d’arrêter de feeler cheap chaque fois que je suis sollicité et que je refuse de donner. Un peu égoïste vous trouvez? Question de perception je crois…

L’autre truc c’est quand ça devient trop évident qu’on se sert d’une cause pour vendre une marque, ou un produit. Là je vais mordre la main qui me nourrira sous peu, mais récemment BELL avait un événement « On cause pour la cause ». Genre que pour chaque appel fait sur leur réseau pendant une journée spécifique, la compagnie donnait un certain montant à une cause. Voyez-vous, je me souviens surtout du slogan de l’événement et d’la compagnie de communication, mais la cause comme tel, pas clair. Combien ils ont reçu au juste? Me souviens pas. Où je veux en venir c’est que si t’as de l’argent à donner à une cause, ben fait un chèque cibole. Tu veux les aider côté communication? Paye-leur du temps d’antenne. Invite pas les gens à se servir de ton produit en promettant un don en échange, ça, je trouve ça cheap, désolé. Mais au moins, j’suis d’accord que de l’argent est donné, c’est au moins ce qui compte en bout de ligne…

Pour finir en beauté, l’appui passif. J’entends par là de cliquer sur LIKE sur Facebook pour soutenir une cause, ou bien de COPIER SUR TON MUR CE MESSAGE SI TU CONNAIS L’AMI D’UN AMI QUI A DÉJÀ EU LE CANCER. Mon avis : c’est facile, ça n’aide personne, et j’trouve ça presque hypocrite. Ça aide juste à avoir l’impression de faire une bonne action, et de soulager sa conscience, mais au bout de la ligne, on fait quoi pour la cause…rien. L’ami qui a besoin d’aide en a-t-il vraiment? Non. Dans le genre actuellement, y’a le trend des carrés rouges sur les vêtements et les profils facebook, soutenant semble-t-il la cause des étudiants. Est-ce que le débat avance? Est-ce que quelqu’un propose des solutions pour faire avancer le dossier? Pense pas, en tout cas j'en ai pas entendu beaucoup. Je me trompe peut-être, mais une chose est sûre, vous ne verrez pas de carré rouge, vert ou jaune sur mon sac à dos. Parce que je n’en ai pas de solution à proposer dans ce cas-ci, c’est pas mon domaine, l’économie.

Vous voulez vraiment aider une cause? Faites du bénévolat, organisez des levées de fonds, courez, marchez, ou donnez simlpement un peu d'argent pour la cause qui vous tient à coeur, mais lâchez le piton LIKE. Un bel exemple d’appui actif : plusieurs de mes collègues vont participer sous peu à une marche de plusieurs kilomètres, et pour l’occasion elles amassent des fonds pour la cause des cancers féminins, et ce de toutes sortent de façons possibles et imaginables. Un gros BRAVO! Par contre les filles, désolé mais vous aurez compris en lisant ce qui précède que je ne vous donnerai pas 20$ chacune… parce que j’ai déjà choisi d’appuyer régulièrement une autre cause, et surtout que ma prochaine paye risquerait d’y passez, et qu’ensuite la survie de ma maison et de ma famille deviendrait inévitablement une nouvelle cause à soutenir…






26 mars 2012

La Cabane à sous

N’y a-t-il pas plus traditionnel au Québec que la saison des sucres et la visite de nos belle érablières? Tout bon québécois se doit, une fois l’an, d’aller licher d’la tire collante sur un bâton à pogo pris dans une boite où tout le monde pige à pleine main pas lavée. Nous y sommes allés en famille ce samedi justement, et j’en suis revenu plus perplexe que jamais…


Perplexe car j’ai d’la misère à analyser mes sentiments face à cette sortie annuelle. Bien entendu y’a le côté émotionnel des souvenirs de mon enfance qui remontent, et qui est fort probablement la raison principale pourquoi on y retourne chaque année depuis que je suis en âge d’avoir mal au coeur. Je me rappelle que c’était souvent une occasion de revoir la famille, les mononcles et les matantes qu’on voyait moins souvent, et qu’on retrouvait ainsi, chaque printemps, dans une salle à dîner où y’a trop de bruit pour s’entendre parler, assis à une trop longue table. Et en même temps, aussitôt que je me retrouve à peine dans l’entrée, accompagné maintenant de mes propres enfants, que je me demande à tout coup : Quessé qu’on fait icitte, ciboire!?


La cabane à sucre, que je nomme maintenant « la cabane à sous », c’est comme un genre de freak show où se ramassent la moitié de la population de Verdun, pour aller s’empiffrer de bines pis de jambon arrosés de sirop, le tout à un coût exorbitant. C’est un endroit charmant où on paye pour aller se geler le cul dans une charrette surpeuplée qui fait un tour de marde de 10 minutes dans l’érablière, visite non-guidée bien entendu, sans vraiment s’éloigner du parking, et où y’a tout le temps une famille bizarre qui semble être sortie de l’asile pour le week-end, et qui ont du gros fun sale comme ça se peut pas.

Ensuite, une fois les enfants bien gelés, tu rentres en dedans à la grosse chaleur pour faire la ligne (pour ne pas dire « se taper la queue ») pour acheter tes billets, des gros cartons surdimensionnés et colorés qui n’entrent pas dans tes poches, et ensuite tu te mets encore en line-up pour pouvoir éventuellement entrer dans le sauna là où ils servent les repas. Pis à côté de cette file là, y’a toujours le bar miteux de la place, tenu par un mononcle moustachu et sa nièce en chemisier blanc, où tu y verras assurément accoudé le père de la famille de mongols croisée dans la charrette, achetant sa grosse bière pour se désaltérer, par qu’il sait lui aussi trop bien ce qui l’attend. Au bout de la queue, y’a le ti-monsieur avec sa chemise en restant de nappe carottée qui fais des signes de baseball au catcher/placeur à l’autre bout de la salle pour câller la grosseur des groupes qui arrivent, pis qui a toujours l’air surpris que tu sois en gros groupe.

Une fois à l’intérieur, t’as tellement chaud que tu te mets à poil et t’accroches ton linge comme tu peux sur le dos d’une chaise de cafétéria d’école primaire en sachant trop bien que dès que tu vas te lever, elle va tomber, entraînant ton beau manteau de fin de semaine sur le plancher à moitié collant des vapeurs d’omelette pis d’oreilles de christ qui sortent de la cuisine (non mais qui a eu la brillante idée de faire frire du lard, comme si c’était pas déjà assez gras « nature»…). Là y’a la madame qui transpire dans sa grosse robe de soubrette qui t’amène un litre d’eau tiède, avec un litre de lait tiède, pis un litre de sirop d’érable… tiède. La prochaine étape : les entrées. Un bol de pain tiède, avec des p’tits pots minuscules de cretons tièdes, et des bols de pickles et de marinades… tièdes. Là évidemment les enfants, affamés d’avoir fait la queue pendant 30 minutes, se bourrent la face dans le pain mou, question de pu avoir faim pour le reste du repas qui t’a couté 10/15$ par tête, et là on parle du prix pour les 5-15 ans. Évidemment le samedi soir, même si tu mange exactement le même osti de menu que le midi, c’est plus cher.

Ensuite, pour continuer ce copieux repas, le plat de résistance. Et « résistance » c’est pas mal le feeling qu’on a dans l’estomac en voyant arriver c’te bonne assiettée d’omelettes tiède, enterré sous une couche de jambon gras. Pis là tant qu’à faire tu te dis « aussi bien d’arroser ça d’un peu de sirop, ça va descendre mieux ». Seul point positif ici : le bol de patates. J’sais pas comment ils les font, mais j’ai toujours adoré ces p’tites patates surdimensionnés… Sauf que le bol, en métal bien entendu, est toujours trop chaud pour que tu le tiennes, et trop petit pour le nombre de personnes assis à la table…. Mais bon, ça fait partir du charme. Ensuite, question de retomber dans les gras saturés et de finir ça en beauté, on ajoute à tout ça le bol de saucisses cocktail dans le sirop d’érable, accompagné d’un bol de bines… dans le sirop d’érable bien entendu.

Et là, comme ton estomac te supplie déjà de mettre un terme au carnage, tu ne peux résister à l’envie de rentabiliser tes frais d’entrée, et tu te lances à gorge déployée dans les desserts. Rien de mieux pour finir la tuerie qu’un bon bol de pouding chômeur au sirop d’érable, avec une pointe de tarte au sucre d’érable tiède, et pourquoi pas une belle boule de pâte à beignes frite, arrosée de sirop d’érable! Un p’tit verre de lait tiède pour faire descendre le tout? Enwèye dont mon Léon! Tu veux un café? Sorts ton lasso pis essais d’attraper la soubrette déguisée en nappe de camping!

Une fois que tout le monde est au bord du coma diabétique, on se dirige vers la prochaine étape de la soirée : la salle de danse. Là tu retrouve tes amis, dont la mère de la famille d’osti de mongols rencontrée plus tôt qui elle, a décidé qu’elle dansait comme jamais on a vu danser. C’est SA soirée, sa grosse sortie, tassez-vous! Y’a toujours aussi 3-4 folles qui essaient tant bien que mal de partir une danse en ligne en vain au bout d’la piste, sur une toune qui s’y prête pas. Découragé juste en entrant, t’enligne le temps d’une seconde d’aller te taper une partie de machines à boules pour passer le temps, mais attention! La zone est encerclée d’enfants de pauvres sur un esti de high de sucre, qui sont en train de défoncer les machines, sans jouer vraiment parce qu’ils n’ont pas une cenne, alors tu renonces sur le champ. Tu te diriges alors vers un coin isolé, et dépose tes choses sur une table sale, et là c’est le début de la fin. Tu assistes en direct au débarquement de Normandie; les enfants d’la gang des plus nantis débarquent dans le noir d’la piste de danse avec tout un attirail d’épée pis de guns à 10$ en plastiques qui font du bruit avec des lasers pis et des lumières DEL psychédéliques. Évidemment, t’as pas le choix d’embarquer tes enfants dans le troupeau pis d’les équiper, sinon té un parent poche, un sans coeur. Ça fait que tu t’assis et tu regardes les enfants courir, sauter, et pointer leurs lasers dans la face de Henriette, la grosse cousine du proprio et DJ en feu de la soirée.

Quand finalement t’es à bout de nerfs, que t’essais de prendre tes messages sur ton iPhone pour passer le temps pis que le signal passe pas à travers l’épais toit de la cabane ancestrale et des vapeurs de sirop, tu réussis à convaincre les enfants d’aller manger d’la tire dehors, en sachant qu’une fois dehors et transits par le froid ils seront plus facile à attraper et à attacher dans l’auto. Tu te diriges donc vers l’allée de neige jaune dans le bac en long, tu fais encore la ligne une dernière fois, et te sucre le bec à vouloir en vomir. Une fois les enfants avec la face et les mains bien collées, tu les attrapes par derrière en traitre, et hop dans le char! Tu les débarbouilles un peu, les suppliant de pas mettre leurs bottes pleine de bouette partout sur les bancs, leur donne un bol pour vomir au cas où, et tu décâlisses de là en te promettant de ne plus revenir… avant l’année prochaine.

22 mars 2012

Le Profiteur

J’ai la grisaille ce matin. Les beaux jours ne viennent-ils pas juste d’arriver qu’on annonce une température plus froide la semaine prochaine. Ça y est, l’été est fini, et j’en ai même pas profité. J’ai à peine pris le temps de prendre une bière au soleil. Mais tout ça est terminé. F-I-FI, N-I-NI. Rangeons gougounes, bermudas à peine défripées et ti-manteaux-de-printemps, le beau temps nous quitte, la grande noirceur arrive.

Déprimant en criss le bonhomme à matin me direz-vous? Vous avez ben raison. Mais non, rassurez-vous, je ne suis pas si down que ça, au contraire. C’est juste que je me suis couché hier soir la fenêtre ouverte, écoutant les doux bruits nocturnes de ma rue, et j’ai eu comme une impression de déjà vu; cette impression courante, quand arrive habituellement l’automne, qu’on n’a pas assez profité de l’été, pourtant si court. Car je sais bien que la chaleur des 2 derniers jours est bien exceptionnelle et qu’on aura droit malheureusement à un retour aux normales de saison avant que l’été s’installe pour vrai, mais que je n’ai quand même pas vraiment pu profiter de ces 2 jours de temps merveilleux comme j’aurais voulu. Oui bien sur j’ai pu défaire l’igloo saisonnier qui décore si bien mon driveway de banlieue, mais c’est pas vraiment ce que j’appelle « profiter » du beau temps.

C’était assez pourtant pour me convaincre d’essayer de tout faire cet été pour en profiter au max, pour ne pas me retrouver avec la même impression en septembre. Je décide donc, par la présente, de me fixer certaines règles de conduite, auxquelles je devrai obéir, sinon… sinon heu….je sais pas ce qui arrivera mais ça va être laitte!

Je me jure donc que je ferai parcourir plusieurs kilomètres à mon vieux vélo (même si ma blonde ne pourra pas me suivre, parce que j’ai fait exploser un de ses pneus hier en le gonflant… Pouff!). Je regarderai au moins chaque semaine un coucher de soleil en fumant un bon cigare. Je ne m’autoriserai jamais à dire « c’est frisquet hein?» en dessous de 15°C, ni jamais qu’il fait trop chaud. Je vais me baigner à partir de 70°F, beau temps mauvais temps. Je vais passer à travers ma grille de barbecue pour en avoir trop fait. Je vais organiser une soirée cinéparc dans ma cour. Je ne manquerai aucune occasion pour prendre une bière dehors, peu importe l’heure de la journée, quitte à la prendre avec le facteur. Je vais continuer de courir dehors nu pied sous la pluie à chaque grosse averse (c’est un rituel avec mes enfants…). Je me jure de ne manquer aucun arc-en-ciel après un orage, ni aucun décolleté plongeant (bon, ok, là ça semble devenir une fixation, va falloir travailler là-dessus...). Je marcherai dans l’herbe couverte de rosée en gougounes. Je trouverai du temps pour manger sur des terrasses, sur des tables pas de niveaux. Je roulerai les fenêtres baissées, en écoutant du bon vieux rock, dans ma Ford Focus familiale. J’essayerai tellement de cocktails que je pourrai les refaire les yeux fermés. Je me jure que je vais laver mon auto… au moins 2 fois!

Ha oui, j’vous le jure, cette année, je vais en profiter de l’été. Et quand l’automne se pointera le bout du nez, je pourrai dire avec fierté : « Hé merde, j’ai glandé tout l’été! ».

Et vous, que faites-vous pour profiter du beau temps?


28 février 2012

Doux printemps, quand reviendras-tu?

Là j’commence à être tanné en osti.

Bin tanné d’pu savoir quel manteau mettre le matin, pis finir par avoir trop chaud avec mon manteau long, pis trop froid avec le court. Tanné de mettre mes bottes juste pour aller jeter un sac dans la poubelle dehors. Écœuré que ça prenne 20 minutes le matin à faire habiller les enfants, juste pour aller les mener à l’école ou la garderie à 2 minutes d’la maison. Pus capable d’être squeezé dans le bus entre le gros colon qui travaille au centre-ville avec un gros criss de manteau gonflé en plumes d’oie, pis la madame qui tousse ses poumons tout le temps.

J’tanné en esti d’me mouiller les pieds de bas dans l’entrée en rentrant parce que y’a d’l’estie de neige partout. Écœuré d’avoir à acheter du gros sel à gros prix pis d’le câlisser à terre dans le drive-way, juste pour pas glisser. Écœuré de jamais rien voir dans mes fenêtres de char, comme si j’sortais tout le temps d’une trail de 4 roues, sans avoir eu le fun qui va avec. Bin tanné de braker à un coin de rue sans savoir si j’va m’arrêter un moment donné.

Ramenez-moi pis ça presse les oiseaux qui s’égosillent à 5 heures du matin, le bruit des ostis de Cesna qui tournent au-dessus d’la ville, la criss de toile de piscine à frotter, les enfants à crémer, le maudit gazon qui allongent plus vite que son ombre, les ostis d’maringouins, pis les criss de marmottes qui copulent en d’sous mon cabanon!

Ouain... J’suis tanné en criss de l’hiver, pis j’ai bin hâte d’haïr l’été.

24 février 2012

Il était une fois…

Il était une fois… Oui, bon, est-ce arrivé vraiment juste une fois ou si on veut juste dire que ça fait un bail, ce n’est pas très clair. En tout cas ce n’est sûrement pas arrivé hier, car dans un tel cas j’ose croire qu’on aurait été plus précis bâtard…. Mais alors, me direz vous, à partir de quand peut-on parler d’un évènement passé en utilisant le « il était une fois », hein? Elle est où la ligne qui sépare la narration d’un évènement plus ou moins récent pour lequel on prend la peine de mentionner la date, et le moment où on tombe direct dans le monde littéraire fantastique? J’haïs ça les zone grises. On ne se demandera pas pourquoi nos enfants ont d’la misère à définir leur espace temporel...



Non mais après tout notre histoire aurait pu commencer de n’importe quelle maudite façon, mais on dirait qu’en utilisant celle qui fait l’objet de cette chronique sans aucun but, on sait d’emblée qu’on ne lit pas un rapport gouvernemental ou un livre de recette. Ça nous plonge presque tout de suite dans un état végétatif, presque zombie, comme un enfant de 4 ans enroulé dans sa doudou qui écoute, impressionné et les yeux tout écartillés, grand-maman lire une belle histoire avant le dodo. Bon, voilà que j’écris le mot, « écartillés », et WORD ne l’aime pas. Il me suggère d’utiliser « écartelés » à la place. Non mais ça tu dois être beau en criss pis légèrement dérangeant un gamin avec les yeux écartelés, hein? Parions que grand-mère lèverait pas trop le nez de son livre de contes pour montrer les images!


Il faut bien admettre cependant qu’en commençant ainsi une histoire, on place tout de suite une ambiance. On sait d’avance qu’on tombe dans le fantastique, dans le cute, et probablement dans une histoire qui finira bien. Ça continu habituellement par « un vilain petit canard », ou « une princesse qui vivait dans la plus haute tour d’un château ». On s’entend qu’on s’attendrait pas vraiment à tomber sur «Il était une fois, 2 putes au coin d’une rue qui r’venait d’une grosse job …».


Et en même temps, une histoire qui commence ainsi, ça sent drôlement la morale. Ça fait tout de suite « le jeune, j’m’en vas te faire une analogie avec des animaux qui va te faire apprendre une belle leçon de vie ». Tsé comme les livres « Un exemple de ténacité » avec l’histoire de Maurice Richard quand on était petit… ça commençait surement de même.


Mais bon, un classique étant un classique, faisons phi de l’ambigüité de cette formule de départ nullement originale, et poursuivons notre récit. Je disais donc : Il était une fois, dans un pays fort fort lointain… Ok. Stop. Pourquoi ça se passe jamais tout près ces histoires là, hein! C’est ben donc compliqué écrire une histoire!!!


17 janvier 2012

Le Plan


C’est typique, mais encore cette année les fêtes m’ont passé sur le corps, et y’en est même resté de collé. Pis c’est le tour de taille qui en assumé le plus, surtout la partie avant. J’ai pris quelques livres comme tout le monde, et j’dirais même plus en fait j’ai pris une partie de la bibliothèque aussi. Me semble que depuis mes 30 ans, plus ça va et plus mon nombril creuse par en dedans. Ça sera bientôt un trou noir aspirant toute matière à proximité…

J’aimerais des fois avoir la chance d’être une fille et prendre du poids surtout dans le cul; ma blonde me dit toujours que j’en ai pas justement…. Au moins le gras serait derrière moi, il me sauterait pas en plein visage à chaque fois que je me déshabille. Pis ça serait plus mou quand je m’assois dans l’autobus. Pourquoi ça se réparti pas également partout c’te mou là? J’pas un dromadaire bâtard!


Pis c’est si dur de faire attention, hein?. Et ça veut dire quoi, pour commencer,« faire attention »? J’suis très délicat pourtant quand j’ouvre un sac de chips, mais ça ne m’empêche pas de gonfler un peu plus à chaque crounch! Non, c’est vrai, j’trouve ça dur. Me semble que ça devrait être si facile de manger moins, mais y’a toujours une bonne occasion pour tricher; je l’sais, j’suis pro là-dedans. J’peux même vous dire que j’ai beaucoup d’imagination pour en créer, des occasions!


Ce qu’il me faut, c’est un plan. Faut me fixer un but précis, avec des moyens précis, mais surtout de trouver une bonne motivation, et c’est là tout le problème. Pour vous dire comment j’suis découragé, j’ai même pensé à repartir l’Ordre Royal des Bisons des Prairies, et de virer ça en groupe de soutien pour hommes désireux de perdre d’la bedaine…. Mais bon, pas sûr que de ramasser une gang de gars dans mon garage chaque mardi soir va m’aider beaucoup; on trouverait surement une bonne raison d’introduire un rituel où y’aurais d’la bière quelque part là-dedans (l’imagination…), et ça serait alors peine perdu.


Quoi faire alors pour ressembler ne serait-ce qu’un tant soit peu au criss de Matthew McConaughey avec son 6-pack en téflon? C’est rien pour aider ma cause, c’t’ostie là! J’ai l’air d’un pygmée à côté de ça. Non mais j’peux pas passer mes journées à jogger en bedaine sur le bord de la mer avec mon iPod moi, j’en ai pas d’criss de iPod!


Ben oui, j’le sais, y’a un peu beaucoup de paresse là-dedans. C’est si facile de se plaindre, et si dur de se mettre au travail. Y’a pas une application pour régler ça?


Faut que je pense à ça, que j’trouve une façon de manger moins, de bouger plus, et ce sans éliminer toute source de bonheur et de plaisir dans ma vie. Faut vraiment que j’me fasse un plan…

11 janvier 2012

Je vous aime

Je l’avoue, je vous aime.

Vous qui êtes si coquettes, si mignonnes.

Vos courbes sont si croquantes, si alléchantes.

Vous vous laissez désirer, vous me faites saliver.

Vous déballer est un bonheur, vous résister est une torture.

Je vous veux le jour, mais je vous préfère le soir.

Mon cœur vous est acquis, mon corps est votre esclave.

Vous êtes un supplice qu’on aime s’infliger,

Notre histoire est une passion tourmentée.

Je serai à vous pour toujours,

Mes belles petites croustilles d’amour.


(Ok, tout le monde à la machine à chips dans 5, 4, 3, 2…)