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6 février 2013

Cinquante Nuances de malaise

Y’a une situation qui me laisse tout drôle et qui s’est produite à quelques reprises récemment. Assis dans le bus, je me rends compte qu’une jolie dame à côté de moi est en train de lire le best-seller « Cinquante Nuances de Grey » (« Fifty Shades of Grey » pour les intimes). On a beau dire, y’a plus explicite comme littérature, je vous l’accorde, mais ça me laisse toujours un drôle de feeling, mi figue mi-raisin, d’être assis collé à quelqu’un qui lit ça. Pas que je sois prude, au contraire, mais y’a quand même certaines scènes là-dedans me semble qui fit pas avec le pont Champlain à l’heure de pointe.


J’avouerai ici avoir lu le livre en question, comme vous pouvez le deviner, et vraiment par curiosité. Non mais on le voit tellement partout, impossible de ne pas se demander de quoi ça parle, et d’où vient l’engouement. On le voit sur tous les murs en librairie, à la pharmacie, dans le métro, dans les kiosques de journaux. Même l’autre jour, à l’entrée d’un salon funéraire, j’crois en avoir vu un présentoir…

Pour ceux qui n’ont pas lu, c’est un vrai livre de fille; romantisme à l’eau de rose, juste assez de fesses, aucun grand revirement. En gros, on y raconte l’histoire trop parfaite d’une jeune fille vierge et innocente avec un nom de porn star, Anastasia Steel, qui a un TOC de se mordre les babines et qui en l’espace d’une semaine passe de pucelle à experte en fétichisme, sans le dire à sa mère. Elle rencontre, en trébuchant comme une dinde en tailleur sexy, un homme riche, beau et mystérieux, avec un nom on ne peut plus ordinaire, Christian. S’ensuit un long questionnement à savoir si elle va signer le putain contrat, et une fois que c’est fait, elle réalise que ça mène nul part c’t’affaire là, et ça fini.

Une histoire somme toute légère; le monde est pas menacé, et on a tôt fait de cerner les 6 personnages. Bien entendu on est loin de « Le Seigneur des Anneaux », de Tolkien. Quoi que ça aurait peut-être ajouté un p’tit quelque chose de savoir que Galadrielle était fan de BDSM, et que Gollum se servait pas juste de son anneau magique pour attraper du poisson en cachette, mais bon... Reste-t-il qu’on reste quand même accroché une fois commencé, probablement juste pour savoir jusqu’où la jeune pimbèche va accepter d’aller dans les demandes du troublé qui n’aime pas qu’on le touche… innocent!

Reste que y’a un bon moment que j’ai envie d’écrire un livre et j’me demande toujours quel sujet pourrait être intéressant, et vendeur. Quand je vois des femmes de tous âges lire ça en plein autobus, j’me dis que y’a peut-être de quoi à faire avec ça, non?

4 commentaires:

Mélanie a dit…

TROP DRÔLE!!!!
Mon malaise a été de le trouver sur le bureau de la directrice de ma fille...
Si t'écris un livre érotique, avertis-moi, mon image de toi risque d'être un peu affectée!!!!

Clau a dit…

L'ayant lu sur la plage de Cuba, je trouvais toujours bien drôle de voir le dit livre dans les mains d'une dizaine def illes sur la plage. En allant chercher mon drink, je me disais "ah elle est rendu à tel bout.."
En tout cas ça se lit en un rien de temps ce Harlequin là!

Catherine a dit…

Bien dit Luc! Tes talents d'écrivain sont supérieurs à ceux de cette auteure, pas de doute pour moi! Le thème y est pour beaucoup dans son succès, à mon avis... À toi de jouer!!!

Testlucpitt a dit…

merci :)