Ce week-end on a été invités à une fête d’enfants dans un
centre d’amusement intérieur, le Funtropolis. Toute qu’une expérience. Faut que
je vous en parle.
Premièrement, la première chose qui frappe au yeux, et c’est
pas peu dire, c’est les couleurs. Criss que y’en a ben trop. Le tapis est
bariolé de ronds de toutes les couleurs qui se chevauchent, les escaliers sont
peinturés, les jeux sont multicolores… bref vous voyez le topo. Les enfants
viennent juste de passer la barrière de sécurité (oui… je vous en parlerai plus
loin), que leurs pupilles se dilatent et que leur pouls commence à accélérer.
Là tu te diriges ensembles vers une table pour accrocher les
manteaux, et sans aucune pudeur qu’est-ce qu’on fait? On-enlève-nos-souliers. Tout le monde nu-bas su’le tapis sale. Wou-hou.
Ça va t’être plaisant. Les enfants spottent déjà leurs jeux, comme un chasseur
choisissant sa proie.
Premier « enclos » de mongols où on se dirige :
l’arène aux balles. Comment je vous expliquerais bien; c’est comme une zone où
on enferme une gang de débiles avec des centaines de balles en mousse semi-dures,
une vingtaine de canons à air comprimé médiévaux, et des passerelles aux 200
escaliers. Là, c’est la guerre. Oubliez-ça l’Irak, le Koweit… On est dans Apocalypse
Now. Ta juste le temps de franchir le rideau en plastique de boucherie qui t’arrache
un œil en passant que Paf! Un balle s’a yeule! Là tu cherches le p’tit criss
qui t’a explosé la face, mais y sont comme des ninjas, sont ben trop vites les p’tits
tabarnacs.
Pis c’est pas long que tu comprends pourquoi sont vite de
même. La madame (sous-entendre jeune ado pré-pubère) appelle ta gang au micro,
en disant que c’est l’heure du gâteau. Bell idée de cave. Eu-pho-rie dans la
basse-cour. Là tu retournes à ta table, en triant tes enfants de ceux qui
suivent juste pour la gâteau, pour te rendre compte que comme entrée au plat
principal, on sert des chips et du popcorn. Avec quoi on arrose ça ma
championne? Pourquoi pas un pichet de Kool-aid fluo, hein? Les p’tits se
bourrent la face, font le plein de sucre, se crainkent (nouveau mot, oui, je
sais), et quand sont sur le bord du coma diabétique arrive le fameux plat de
résistance : un sompteux gâteau au chocolat ben plein de crémage. Parce qu’on
manquait de sucre. Évidemment, avec encore du Kool-Aid. Parce que du lait ça
diluerait le plaisir…
Là l’enfant fêté essaye de déballer ses cadeaux tant bien
que mal, les mains qui shakent d’une proche overdose, mais les ti-amis se
peuvent pus d’attendre eux-autres; ils sont en train de manger le banc
tellement y’ont hâte de retourner jouer.
Pour les relaxer un peu, on se tape une belle game de mini-put dans le
noir avec des black-lite pis des genres de lunettes 3D qui rendent juste la
vision floue. M’a te dire, pas besoin leur dire de frapper la balle, ça r’vole
en criss. J’ai jamais fait un 9 trou en si peu de temps. On a brûlé le tapis à
quelques endroits je crois.
Évidemment y’a les trampolines pour trasher un brin, les
glissades qui vont ben trop vite, et les tunnels de 20 étages dans lesquels ton
enfants peut disparaître facilement pendant 2 heures. Les miens, je leur ai
fait un sac à dos de survie… au cas où.
Le jeu qui m’a fait le plus rire c’est une pièce avec des
lasers, à la mission-impossible, où tu dois passer sans les toucher. Criss, y’on
d’la misère en rester en place sans sauter; la game est pas encore commencé que
ça bip de partout. Pis l’autre à côté avec des lumières qui allument sur les
murs, et qu’on doit fermer le plus vite possible. 6 contre 6 dans 10 pieds
carrés, éclairé par des black-lite bien-entendu. Boom poteau!
Évidemment, pour te faire filer cheap, y’a des machines à
boule partout avec des p’tit manèges de centre d’achat payants. Comme ça a
couté une paye pour entrer là, pas question de jouer là-dedans. De toute façon,
ils y vont quand même, tellement speedés qu’ils pensent que le manège bouge. Pis
y’a un beau comptoir, à côté de la fontaine d’eau, où on vend des osti de
gogosses d’la cabane à sucre.
Quand tout le monde est ben brûlé, les oreilles qui sillent
comme après un show de death metal, on se dirige vers la sortie. Et là t’as un
drôle de feeling, car le gnome à la réception doit peser sur un bouton pour que
la lumière vire au vert et que la porte grillagée débarre. Il te donne l’autorisation
de quitter. Tu es en permission.
2 commentaires:
Très amusant, Luc !
je ne m'endors même plus !
; )
lol Merci
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