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17 septembre 2013

Criss que j'marche vite...

J’me r’gardais aller ce matin en m’en venant travailler et j’me disais; criss que j'marche vite!

C’est pas mêlant, je gambade comme un joyeux luron. Je trotte avec un tel entrain. Je dévale la colline sur un moyen temps. Je fonce vers l’avenir avec tout un élan. J’use du rubber en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Je clopine des genoux avec la fugue d’un lapin. Je zigzag habillement mais ô-combien rapidement. J’avance vers mon destin en toute hâte. J’avale gaiement du bitume par le talon. Je gazelle d’une craque à l’autre. Je navigue incessamment dans les flots piétonniers. J’emboîte le pas plus vite que la sardine. Je file plus vite que l’indienne.

J’exécute prestement un mouvement plutôt enlevant. Je mets un pas devant l’autre sans me soucier du précédent. Je déambule sous les réverbères plus vite que mon ombre. Je chemine comme s’il n’y avait pas de lendemain. Je traîne ma carcasse légèrement trop rapidement. Je vagabonde à en brûler mes running shoes. J’arpente le trottoir trois craques à la fois. Je joue de la cheville plus que hâtivement. Je m’élance à tire-d’aile sans mot dire. Je fais route d’un seul jet. Je perds ma place comme le chasseur allant chasser. Je me dirige diligemment vers devant. Je m’expédie moi-même par là avec vélocité. Je batifole du mollet à full pine. Je vire de t’soure.

Bref, vous voyez le topo…

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